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Allergy Open Day - Porte Ouverte Allergies

Allergy Open Day - Porte Ouverte Allergies

Nous relayons l'invitation de l'association Luxembourg Allergy Network Asbl

Lëtzebuergesch

Mir freeën eis, eisen zweeten Allergy Open Day ze Lëtzebuerg ze organiséieren, an Kooperatioun mam CHL.
D‘Thema dëst Joer ass “Anaphylaxie”. Jiddereen ass wëllkomm! Et wäerten Presentatiounen an eng Diskussiounsronn zu dësem Thema gehalen ginn, wo dir d’Méiglechkeet wäert hunn, är Froen ze stellen. Fir d’Kanner mat Allergien an hir Geschwëster, ginn et Atelieren an Aktivitéiten.
Well d’Platzen limitéiert sinn, bieden mir iech unzemellen an d’Aschreiwungsformulaire auszefëllen.

www.luxallergy.net/open-day-registration


English

We are proud to be organising our second Allergy Open Day in Luxembourg in cooperation with the CHL.
This year’s theme is “Anaphylaxis”. Everyone is welcome! There will be presentations and a panel discussion around this topic where you will have the opportunity to ask your questions. For the children with allergies and their siblings there will be workshops and activities.
As there is limited space, please grab your spot and register now by filling in the registration form.

www.luxallergy.net/open-day-registration


Français

Nous sommes fiers d'organiser notre deuxième Journée Portes Ouvertes sur l'Allergie au Luxembourg en coopération avec le CHL.
Le thème de cette année est "L'anaphylaxie". Tout le monde est le bienvenu! Il y aura des présentations et une table-ronde au cours desquelles vous aurez l'occasion de poser vos questions. Pour les enfants allergiques et leurs frères et sœurs, il y aura des ateliers et des activités.
Le nombre de places étant limité, nous vous invitons à vous inscrire dès maintenant en remplissant le formulaire d'inscription.

www.luxallergy.net/open-day-registration

 

La recherche autour de la COVID-19

En février 2020, le premier patient au Luxembourg infecté par le coronavirus SARS - CoV - 2 a été hospitalisé au CHL. Parallèlement aux soins courants et d’urgence, les équipes médicales et soignantes, bien qu’extrêmement sollicitées par la pandémie, ont redoublé d’efforts pour développer et participer à des projets de recherche clinique nationaux et internationaux en vue de faire avancer les connaissances sur la maladie et améliorer le traitement des patients.

Plusieurs projets de recherche sur la COVID - 19 ont été initiés rapidement dans des domaines variés. Ci-après quelques exemples de projets de recherche développés en 2020 dans différents services du CHL :

Etude DisCoVeRy :

« Etude multicentrique, randomisée, adaptative, de l’efficacité et de la sécurité des traitements des patients adultes hospitalisés pour une infection COVID - 19 ».

  • Promoteur : Inserm
  • Investigateur coordinateur national : Dr T. Staub ( Service des maladies infectieuses )
  • Etude clinique interventionnelle internationale impliquant plusieurs médicaments

Au Luxembourg, deux hôpitaux sont impliqués, le CHL et l’hôpital Kirchberg, avec le support du Centre d'Investigation et d'Epidémiologie Clinique ( CIEC ) du Luxembourg Institute of Health ( LIH ). Le coordinateur national est le Dr Thérèse Staub et la pharmacie du CHL agit en tant que pharmacie centrale. Au CHL, tous les médecins infectiologues et réanimateurs participent en tant qu’investigateurs. Ils ont contribué avec les équipes soignantes des unités des maladies infectieuses ( ex. U20 ), de réanimation ( U33 ) et de pneumologie ( U40 ) ainsi qu'avec les services de support comme la Cellule d'Enseignement Médical et Recherche, la pharmacie et le laboratoire, au succès du déroulement de l'étude.

Cette étude a pour but de comparer différents trai- tements chez les patients hospitalisés suite à une infection grave à la COVID - 19. Initialement, cinq traitements différents étaient proposés : l'hydroxy-chloroquine, le Lopinavir / ritonavir ( un antiviral contre le virus du sida, HIV ), le Lopinavir / ritonavir associé à de l'interféron, le remdesivir ( un antiviral déjà utilisé contre le virus Ebola ), ou un traitement des symptômes avec des corticoïdes et des anti-coagulants pour prévenir les thromboses. Suite aux premiers résultats, les traitements hydroxychlo- roquine, Lopinavir / ritonavir, Lopinavir / ritonavir et interféron ont été interrompus en raison d’une absence de preuve de leur efficacité mais d’autres médicaments pourront être évalués en 2021.

En 2020, au Luxembourg, quinze patients ont été inclus dans l'étude par les services des mala- dies infectieuses ou de réanimation du CHL. Le Luxembourg est le premier pays européen après la France à avoir inclus des patients. D'autres pays européens ont ensuite rejoint l'étude. Les patients étaient suivis pendant leur hospitalisation avec des contrôles biologiques fréquents comportant des dosages de médicaments et la recherche de toxicité. Après leur sortie d’hôpital, les patients étaient suivis pendant 90 jours pour juger de l'efficacité et de la tolérance des traitements. Les résultats de cette étude seront publiés prochainement dans une revue internationale.

Les projets DisCoVeRy et SeroCov - 2 ont bénéficié d’un soutien financier du FEDER ( Fonds Européen de Développement Régional ) dans le cadre de la Convention 2018 - 04 - 026 - 21 entre le CHL et le LIH pour le projet Luxembourg Clinical and Translational Research Centre ( LCTR ).


Etude Sero - Cov - 2 :

« Séroprévalence des anticorps et taux d’infections asymptoma- tiques et symptomatiques à SARS - CoV - 2 du personnel travaillant dans un hôpital public et un institut de recherche selon leur degré d’exposition au SARS - Cov - 2 ».

  • Promoteur : CHL
  • Investigateurs : Dr E. Calvo ( PI ), Dr V. Arendt ( Service national des maladies infectieuses ) et Dr M. Kohnen ( Laboratoire CHL )
  • Etude clinique interventionnelle monocentrique n’impliquant pas de médicament

Sans vaccin disponible lors des premiers mois de la pandémie liée au virus SARS - CoV - 2 et afin de pouvoir évaluer le « risque » potentiel de travailler dans un hôpital, un projet ambitieux a été conçu au début de l’été 2020 : celui d’évaluer le pourcentage du personnel infecté par le coronavirus dans un hôpital de première ligne comme le nôtre.
À cette fin, un dosage des anticorps dirigés contre le coronavirus avec un frottis naso - pharyngé ont été proposés aux participants pour juger à un instant T du degré d’exposition au virus que l’infection soit passée ou présente. La prévalence du personnel infecté a pu être comparée à un groupe contrôle de participants travaillant au sein d’un institut de recherche, ce groupe n’ayant théoriquement pas de risque accru de contagion par rapport à la popula- tion générale.
Le caractère ambitieux de ce projet résidait dans ses objectifs d’inclusions ( 700 au total ) et surtout de sa logistique. Il était nécessaire d’inclure un nombre important de participants, qui puisse être représen- tatif de l’ensemble des professions de notre hôpital, sur une période de temps relativement courte, avant la vaccination qui a débuté fin décembre 2020. Les conditions permettant de faire correctement les prélèvements ont également constitué un défi en ces temps de mobilisation totale du personnel et de distanciation.
Au total, 584 participants CHL et 106 participants LIH ont été inclus et ceci grâce un effort commun de nombreuses entités différentes du CHL, impli- quant les Directions Médicale et des Soins, la Cellule Enseignement Médical et de Recherche, le secré- tariat et l’ensemble du service des maladies infectieuses, le laboratoire, les ressources humaines, des volontaires de la réserve sanitaire, le service infor- matique, la pharmacie et le service technique, etc ... sans oublier le Centre d’Investigation et d’Epidé- miologie Clinique ( CIEC du LIH ) pour l’encodage des données.

Les projets DisCoVeRy et SeroCov - 2 ont bénéficié d’un soutien financier du FEDER ( Fonds Européen de Développement Régional ) dans le cadre de la Convention 2018 - 04 - 026 - 21 entre le CHL et le LIH pour le projet Luxembourg Clinical and Translational Research Centre ( LCTR ).

Etude Predi-COVID :

« Cohorte Luxembourgeoise de patients positifs au COVID - 19 : une étude de stratification pour prédire la sévérité de l’évolution de la maladie ».

  • Promoteur : Luxembourg Institute of Health ( LIH )
  • Médecin investigateur : Dr T. Staub ( Service des maladies infectieuses )
  • Etude clinique interventionnelle – collecte de données et d’échantillons biologiques

L’étude Predi - COVID, initiée par le LIH, a pour objectif d’identifier les caractéristiques cliniques, épidémiologiques et biologiques associées aux formes graves de la maladie COVID - 19. Cette étude a débuté dans la population générale. Les personnes testées positives pour une infection au SARS - CoV - 2 au Luxembourg étaient contactées pour leur proposer de participer à l’étude. Différents prélèvements étaient réalisés au domicile des patients et un suivi effectué pendant 12 mois. En parallèle, cette étude a également été proposée aux patients hospitalisés afin de les comparer à des patients n’ayant pas nécessité d’hospitalisation et d’identifier des facteurs génétiques, inflammatoires, ou virologiques qui puissent expliquer l’évolution de la maladie vers une forme grave.

NCER - PD ( National Centre of Excellence in Research on Parkinson’s disease ) dans la lutte contre la COVID - 19

Besoins non satisfaits des personnes atteintes de la maladie de Parkinson et de leurs soignants pendant le confinement lié à la COVID - 19.

L'équipe du NCER - PD a rapidement joint ses efforts à ceux de la COVID - 19 Task Force de Research Luxembourg pour aider le Luxembourg dans la lutte contre la COVID - 19. Research Luxembourg est une initiative commune des principaux acteurs de la recherche publique luxembourgeoise [Luxembourg Institute of Health ( LIH)  ; Luxembourg Institute of Socio - Economic Research ( LISER ) ; Luxembourg Institute of Science and Technology ( LIST ) ; Laboratoire national de santé ( LNS ) ; Université du Luxembourg ; Fonds National de la Recherche ( FNR ) ], sous la coordination du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, dont le but principal est de promouvoir la coopération scientifique au Luxembourg et de communiquer les activités du secteur dans son ensemble.

Dès que la pandémie a été déclarée au Luxembourg, le NCER - PD a contacté tous les participants atteints de la maladie de Parkinson de sa cohorte. L'équipe a contacté les participants par téléphone pour se renseigner de leur état de santé, s'assurer que quelqu'un leur fournissait de la nourriture et des médicaments et leur proposer un soutien. Les appels étant structurés et standardisés, ils ont abouti à une étude sur les besoins non satisfaits des personnes atteintes de la maladie de Parkinson pendant la pandémie. Les résultats de cette étude permettront aux professionnels de la santé d'étendre leurs services de manière significative, c'est-à-dire de personnaliser leur soutien dans les thèmes identifiés et d'améliorer ainsi les soins de santé des personnes atteintes de la maladie de Parkinson en temps de crise (1).

(1) Hanff A-M, Pauly C, Pauly L, et al. (2021) Unmet Needs of People With Parkinson’s Disease and Their Caregivers During COVID- 19-Related Confinement: An Explorative Secondary Data Analysis. Front Neurol. 11:615172. doi: 10.3389/fneur.2020.615172.


Etude COPARK :

« Impact de la pandémie COVID-19 sur la maladie de Parkinson : évolution clinique et marqueurs neurobiologiques ».

  • Promoteur : CHL, LCSB
  • Investigateur principal : Pr Dr N. Diederich ( service de neurologie )
  • Etude clinique nationale non interventionnelle, collecte de questionnaires.

Pr Diederich, neurologue au CHL, en collaboration avec le Luxembourg Centre for Systems Biomedi- cine ( LCSB ) et l’équipe NCER-PD, ont mis sur pied une étude qui a pour but d’étudier l’impact clinique et biologique du stress induit pendant la pandémie sur la progression de la maladie de Parkinson.

L’ensemble de la population a été exposée à un stress élevé dû aux mesures restrictives nécessaires imposées par la pandémie. L’isolement social, la peur d’être contaminé, l’angoisse d’être isolé à l’hôpital, les témoignages oppressants continus dans les médias ou des proches, sont autant de facteurs qui peuvent induire un stress chronique.

Cette étude vise à déterminer si les patients atteints de la maladie de Parkinson ont développé un stress post traumatique et s’il y a eu une accélération de la progression de la maladie suite à la pandémie.

Dans le cadre de cette étude, 148 personnes atteintes de la maladie de Parkinson, participant déjà à la cohorte Parkinson, ont été invitées à compléter des questionnaires de qualité de vie et de bien-être émotionnel. Les données des questionnaires ainsi que l’analyse d’échantillons de sang recueillis avant et durant la pandémie afin d’identifier la présence de nouveaux biomarqueurs d’inflammation potentiels seront analysés.

Les résultats de cette étude seront présentés au Congrès « Movement disorders » en septembre 2021.

Projet AICovIX :

Diagnostic du COVID - 19 par intelligence artificielle à partir d'imagerie médicale

  • Promoteur : LCSB
  • Investigateur principal : Pr Dr F. Hertel ( service national de neurochirurgie )

Le projet AICovIX a pour objectif le développement de solutions d'aide au diagnostic par ordinateur pour la COVID - 19. Actuellement, les hôpitaux utilisent des images médicales telles que les rayons X ou le scanner pour évaluer les dommages potentiels aux poumons des patients COVID - 19. L'analyse de ces images à l’aide de solutions d'intelligence artificielle pourrait permettre un meilleur diagnostic et une évaluation plus rapide de la sévérité de la maladie. Ainsi, permettre de contribuer à une meil- leure compréhension des effets de la COVID - 19 et améliorer de manière significative le traitement de la maladie et la répartition des ressources. Ce projet est dirigé par le Dr Andreas Husch ( LCSB ) et financé par le « FNR COVID - 19 fast track scheme ». Il s'agit d'une collaboration entre le service national de neurochirurgie du CHL et le Centre de biomédecine des systèmes du Luxembourg ( Université du Luxembourg).

Durant le projet, l'équipe a participé au « MICCAI COVID-19 Lung CT lesion segmentation challenge » qui comptait plus de 1000 équipes du monde entier. Au cours de ce défi, les doctorants du groupe ont pu se familiariser avec les technologies récentes d'apprentissage profond ( Deep learning : forme poussée d’intelligence artificielle ) ainsi qu'avec les problèmes de biais des données de vie réelle. L'équipe luxembourgeoise a obtenu la 5ème place sur 225 équipes lors de la phase II finale.

Clinique pédiatrique

La Kannerklinik a joué et joue encore un rôle central dans la gestion des infections à la COVID - 19 chez les enfants du Luxembourg. La création d’une unité fermée a permis une prise en charge ciblée et des soins spécifiques pour les enfants les plus malades. Entre mars 2020 et mai 2021, 76 enfants atteints d’une infection aigue au SARS - CoV - 2 ont été hospitalisés à la Kannerklinik, dont 5 enfants avec une prise en charge en soins intensifs pédiatriques.

En parallèle de son activité clinique, la Kannerklinik a mis en avant ses missions en santé publique et recherche clinique afin de contribuer au mieux dans la gestion nationale et internationale de la pandémie. Les Drs Biver et de la Fuente, membres du Conseil Supérieur de Maladies Infectieuses du Ministère de la Santé ( Dr de la Fuente en tant que vice - présidente ), ont contribué à l’élaboration de plusieurs recommandations et publications en termes de mesures sanitaires et plus récemment des vaccina- tions autour de la COVID - 19 au Luxembourg.

L’équipe de la Kannerklinik a été parmi les premières à décrire et publier dans la littérature médicale internationale les complications graves de la COVID - 19 chez l’enfant, comme l’atteinte myocardique post infection au SARS - CoV - 2. ( 2 )

En ce qui concerne les projets de recherche, des projets nationaux et internationaux ont été initiés afin de mieux suivre et comprendre pourquoi des personnes de la même famille peuvent avoir des symptômes de la COVID - 19 tellement différents. Pourquoi la maladie évolue différemment chez l’en- fant et chez l’adulte constitue une autre question de l’équipe de la Kannerklinik.

(2) Oberweis ML, Codreanu A, Boehm W., Olivier D, Pierron C, Tsobo C., Kohnen M., Abdelrahman T, Nguyen N, Wagner K, de la Fuente Garcia I. Pediatric Life-Threatening Coronavirus Disease 2019 With Myocarditis. Pediatr Infect Dis J 2020 Jul ; 39( 7 ) :e147 - e149.


Etude Predi-COVID enfant :

« Cohorte Luxembourgeoise de patients positifs au COVID - 19 : une étude de stratification pour prédire la sévérité de l’évolution de la maladie » - extension de l’étude chez les enfants.

  • Promoteur : Luxembourg Institute of Health ( LIH )
  • Médecins investigateurs : Dr I. De la Fuente, Dr C. de Beaufort
  • Etude clinique interventionnelle – collecte de données et d’échantillons biologiques

Cette étude a été mise en place au CHL en colla- boration avec les Drs de la Fuente et de Beaufort. Comme les caractéristiques cliniques et les symptômes de la COVID - 19 chez les enfants peuvent considérablement différer de ceux observés chez les adultes, il est nécessaire de déterminer les principaux facteurs de risque associés aux cas de maladie grave chez les enfants, qu'ils relèvent de l'immunité ou de causes environnementales. L'objectif de l'extension pédiatrique de Predi - COVID est donc d'identifier ces facteurs et de définir les caractéristiques cliniques, biologiques et microbiologiques du COVID - 19 chez les jeunes patients. Le recrutement est en cours jusqu’à fin de l’été 2021.


Etude CLEAR :

« L'infection par le SARS - CoV - 2 chez les enfants au Luxembourg - une étude nationale rétrospective ».

  • Promoteur : CHL
  • Investigateurs principaux : Dr Carine de Beaufort, Dr Isabel de la Fuente
  • Partenaires : Ministère de la Santé, Division de l’Inspection Sanitaire ( Dr Masi ) ; Laboratoire National de Santé ( LNS ) ( Dr Abdelrahman )
  • Etude observationnelle rétrospective nationale chez les enfants âgés de 0 à 15 ans

CLEAR est une étude nationale, rétrospective, coordonnée par le CHL dont l’objectif est de mieux comprendre l'infection au SARS - CoV - 2 chez les enfants âgés de 0 à 15 ans. Dans ce but, les données cliniques ( type de symptômes, sévérité de l'infec- tion, source d'infection, comorbidités préalables à l'infection ) sont recueillies a posteriori et en paral- lèle le séquençage complet du virus responsable de l’infection est réalisé. Cette analyse des données cliniques et virologiques permettra non seulement de mieux caractériser l'infection chez les enfants, mais également d'avoir pour la première fois une image détaillée des infections au SARS - CoV - 2 des enfants au Luxembourg. Par ailleurs, elle permettra d'identifier les facteurs de risque d’une infection sévère nécessitant une hospitalisation ( âge, comor- bidités, type de virus ).

Les familles ayant un enfant ( âgé de 0 à 15 ans ) atteint d’une infection au SARS - CoV - 2 ont été invitées par courrier de l'Inspection Sanitaire à participer à l’étude : ceci représente environ 3600 enfants. D’autre part, une invitation a été faite dans la presse et les réseaux sociaux pour informer les médecins pédiatres du pays. À ce jour, près de 500 enfants / famille ont donné leur accord pour leur participation.

La mise en œuvre de l’étude a été réalisée par le service de Pédiatrie Générale, incluant le service de Diabétologie Endocrinologie Pédiatrique et avec le support de la Cellule d’Enseignement Médical et de Recherche.

Services associés
Les allergies saisonnières et leur prise en charge: 5 questions au Dr Farah Hannachi

Les allergies saisonnières et leur prise en charge: 5 questions au Dr Farah Hannachi

Voici les 5 questions posées au Dr Farah Hannachi:

  1. Qu’est-ce qu’une allergie saisonnière ?
  2. Quelles sont les différentes formes de l'allergie saisonnière et quels sont ses degrés de gravité?
  3. Quelles sont les causes des allergies saisonnières?
  4. Qu'est-ce qu'une allergie croisée?
  5. Soigner les allergies saisonnIères: quels sont les différents types de traitements actuellement proposées?

Découvrez cette interview ici.

Désensibilisation orale en immunologie-allergologie

Désensibilisation orale en immunologie-allergologie

1. Principe de désensibilisation

Le but est d’induire une tolérance du corps à un allergène.
Donner sous la langue l’allergène (pollens ou acariens) responsable des symptômes jusqu’à ce que le corps s’habitue et l’accepte.
On force le système immunitaire à tolérer les allergènes auxquels il réagit habituellement avec une allergie.
C’est le seul traitement capable d’agir sur la cause de l’allergie et de la diminuer.
 

2. Technique de prise

Localisation : sous la langue.
Technique : laisser fondre, sans avaler la salive pendant 2 minutes jusqu’à dissolution complète. Privilégier le passage sous langue (et non pas digestif).
 

3. Calendrier

Oralair et Grazax : environ de décembre / janvier à juillet, à renouveler pendant 3 à 5 ans.
Itulazax : environ de octobre / novembre à fin avril, à renouveler pendant 3 à 5 ans.
Acarizax et Orylmyte : toute l’année non-stop.
Traitement à poursuivre pendant trois à cinq ans.


4. Horaire de prise

a. Général
À jeun, le matin de préférence mais possible à n’importe quelle heure de la journée. À prendre en dehors des repas (minimum 2h après repas).
Après la prise, possibilité de manger dans les 10 minutes.

b. Que faire en cas d’oubli ?
*Si oubli le matin : prendre le comprimé dans la journée en dehors des repas, reprendre le suivant normalement le lendemain matin.
*Si oubli > 24h : ne pas prendre 2 comprimés en même temps, poursuivre le traitement.
*Si oubli de plus de 7 j : risque de perte de tolérance et de réaction comme avec la prise initiale.


5. Précaution d’emploi / Situation particulière

*Interruption : limiter au maximum l’interruption du traitement (risque de perte de tolérance). Sauf :

  • Saignement dans la bouche (soins dentaire ou plaie) : ne pas mettre le médicament en contact avec la circulation sanguine car risque de réaction généralisée. Possibilité d’arrêt 2 à 3 jour jusqu’à cicatrisation. Ne pas mettre au contact direct de la cicatrice, favoriser un autre endroit sous la langue ou le faire fondre.

*Surdosage (prise de plusieurs comprimés) : prendre un antihistaminique et appeler médecin si réaction sévère.
*Grossesse : ne pas initier la 1ère année.
Si désensibilisation débutée avant la grossesse : poursuivre le traitement sans contre-indication au cours de la grossesse et de l’allaitement.


6. Effets Indésirables

Étant donné que le comprimé est un allergène auquel vous êtes allergique : risque de faire une réaction allergique locale :

  • Picotement sous la langue pouvant s’étendre aux oreilles, gorges …
  • Risque de rhinite, conjonctivite.
  • Risque local de gonflement sous la langue.
  • Risque de trouble respiratoire très rare.
  • Risque d’Oesophagite à Eosinophile très rare.
  • Risque d’anaphylaxie exceptionnel.
     

7. Conduite à tenir en cas de réaction

Réaction légère : prise d’antihistaminique.
L’antihistaminique permet de réduire les effets indésirables mais n’empêche pas le traitement d’agir.
Ne pas hésiter à le prendre en cas d’effet indésirable ou en cas de symptômes allergiques.


8. Conseils Pratiques

  • Possibilité d’utiliser un calendrier de prise ou vous pouvez reporter les symptômes.
  • Mettre alarme sur Téléphone.
  • Télécharger les applications existantes : DRAGO, AllerTmoi, AllergiK …
  • Carnet de suivi.


9. Efficacité

Efficace dès la 1ère année mais de manière progressive.Poursuivre le traitement symptomatique de la rhinite et de l’asthme (antihistaminique, spray, collyre, inhalateur ...) en plus de la désensibilisation. Gestion du traitement à voir avec le médecin.
Pas d’interaction médicamenteuse avec d’autres médicaments.


10. Suivi de mon traitement

Calendrier des RDV à convenir avec le médecin. Rendezvous médicaux :

  • 1 à 3 RDV par an sont à prévoir après initiation du traitement.
  • Le traitement est à poursuivre 3 à 5 ans.

 

Ne pas hésiter à reprendre rendez-vous dans l’intervallesi besoin !

SI VOUS SOUHAITEZ ANNULER LA CONSULTATION, merci de prévenir minimum 48h à l’avance par téléphone ou par mail.

Services associés
Consultation en immunologie-allergologie

Consultation en immunologie-allergologie

Vous venez en consultation dans le service d’immunologie-allergologie dans le but de définir si vous avez une maladie allergique ou une autre affection du système immunitaire.


Combien de temps dois-je prévoir?

La consultation se divise en deux temps :

  • › des tests cutanés et une prise de sang (environ 20-30 minutes).
  • › une consultation médicale (15 à 40 minutes).


Que dois-je faire avant la consultation ?

  • Arrêter tout médicament antihistaminique 5 jours avant la consultation. Il s’agit des médicaments anti-allergiques tels que Zyrtec, Aerius, Bellozal, Rupatall, Xyzall, Levocétirizine, AllegraTab …
  • Ne pas arrêter les autres traitements notamment les inhalateurs de l’asthme.
  • Apporter la lettre de transfert du médecin et vos résultats d’analyse en lien avec la maladie.
  • Préparer la liste précise de produits ou médicaments auxquels vous pensez réagir.
  • S’habiller confortablement avec des vêtements larges au niveau des avant-bras.
  • Prendre les repas comme d’habitude.


Où dois-je me rendre ?

Si je ne suis jamais venu(e) au CHL :

  • RDV au bureau des admissions du CHL 20 à 30 minutes avant votre rendez-vous avec une carte d’identité et la carte de CNS.
  • Aller ensuite dans le service d’immunologie-allergologie.

Si je suis déjà venu(e) au CHL :

  • Venir directement dans le service d’immunologie-allergologie.

Le service d’immunologie-allergologie est situé au sous-sol (-1) du CHL.
S’annoncer au secrétariat du service.
 

Comment se déroule la consultation ?

1. La prise en charge infirmière
La prise en charge infirmière : des tests cutanés appelés Prick Test et une prise de sang seront réalisés.
Ces examens permettent de définir vos affections allergiques ou immunologiques.


Le Prick Test est un examen simple et sécurisé consistant à déposer une goutte d’un extrait d’allergène sur la peau de l’avant-bras ou du haut du dos, suivi d’une petite effraction de la peau par une aiguille à travers la goutte.
La réaction attendue à l’endroit où l’allergène a été posé correspond à une rougeur, un chatouillement, un gonflement comme une piqure de moustique si le test est positif.
Ne pas gratter les zones de test.
Les démangeaisons, la rougeur et le gonflement local disparaissent rapidement endéans l'heure.

2. La consultation médicale
La consultation médicale se fera dans le bureau médical afin de reprendre et d’analyser l’histoire de vos symptômes (il s’agit de l’enquête allergologique), d’interpréter les résultats de vos tests, de préciser les analyses biologiques et complémentaires et de discuter les traitements adéquats.


 

Quel est le degré d’urgence après une manifestation allergique ?

Les tests allergiques ne sont pas des examens pratiqués en urgence. Certaines réactions (notamment médicamenteuses ou au venin) nécessitent un délai de 4-6 semaines après leur résolution pour que les tests soient fiables.
Notez bien le déroulement de vos symptômes pour ne pas oublier le jour de la consultation.

SI VOUS SOUHAITEZ ANNULER LA CONSULTATION, merci de prévenir minimum 48h à l’avance par téléphone ou par mail.

Services associés
Webinaires sur les allergies

Webinaires sur les allergies

Présentés par les médecins du service d’immuno-allergologie du CHL

1er Webinaire : Vaccin Covid et allergies

  • Dr Farah Hannachi - Chef du service d’immuno-allergologie au CHL
  • JEUDI, 29 AVRIL de 17h00 à 18h00

2e Webinaire : Allergies alimentaires sévères du nourrisson et de l’enfant

  • Dr Françoise Morel - Médecin spécialisé en immuno-allergologie au CHL
  • VENDREDI, 30 AVRIL de 14h00 à 15h00

Public cible : Patient et grand public

Suivez ce webinaire et posez vos questions en direct ici.

 

Utilisation des stylos auto-injecteurs d'adrénaline FASTJEKT EPIPEN®, ANAPEN® et JEXT®

Utilisation des stylos auto-injecteurs d'adrénaline FASTJEKT EPIPEN®, ANAPEN® et JEXT®

Découvrez dans la vidéo ci-dessous l'injection d'adrénaline avec une stylo auto-injecteur d'adrénaline FASTJEKT EPIPEN® 

Découvrez dans la vidéo ci-dessous tous nos conseils par rapport à l'utilisation des stylos auto-injecteurs d'adrénaline FASTJEKT EPIPEN®

Découvrez dans la vidéo ci-dessous l'injection d'adrénaline avec une stylo auto-injecteur d'adrénaline ANAPEN®

Découvrez dans la vidéo ci-dessous tous nos conseils par rapport à l'utilisation des stylos auto-injecteurs d'adrénaline ANAPEN®

Découvrez dans la vidéo disponible ici, l'injection d'adrénaline avec une stylo auto-injecteur d'adrénaline JEXT®

Image du stylo JEXT, lien vers la vidéo.

Services associés
Nouvel espoir pour les personnes allergiques au poisson

Nouvel espoir pour les personnes allergiques au poisson

Une étude menée au Luxembourg propose la consommation de raie.

L’allergie au poisson est l’une des allergies alimentaires les plus dangereuses qui soient, car elle peut provoquer des symptômes potentiellement fatals comme les chocs anaphylactiques. Des scientifiques du Luxembourg Institute of Health (LIH) redonnent toutefois espoir aux personnes concernées : ils viennent de découvrir que la protéine parvalbumine, habituellement à l’origine de l’allergie, est beaucoup moins allergénique dans les poissons cartilagineux que dans les poissons osseux. Les personnes allergiques au poisson ne sont donc plus nécessairement contraintes de renoncer à un aliment particulièrement sain.

Le poisson est une source importante de protéines très digestes et d’acides gras oméga-3. Or les personnes allergiques doivent l’éviter à tout prix. En effet, la réaction allergique menace en cas d’ingestion, mais pas seulement : la simple inhalation accidentelle de vapeurs de poisson sur les marchés ou dans les restaurants, de même que l’exposition cutanée, donnent lieu à une sanction immédiate.

La consommation de raie est sans danger

Une nouvelle étude menée au LIH et au Centre Hospitalier de Luxembourg (CHL), en collaboration avec des experts en alimentation de l’Université de médecine de Vienne, vient de mettre en évidence que la protéine parvalbumine est beaucoup moins allergénique dans la chair des poissons cartilagineux que dans celle des poissons osseux, ces derniers étant consommés bien plus fréquemment. La raie bouclée (Raja clavata), un poisson cartilagineux, a été identifiée comme étant une alternative alimentaire potentiellement intéressante pour les personnes allergiques au poisson. La quasi-totalité des sujets ayant participé à cette étude – qui présentaient une allergie au poisson avérée, parfois sévère – ont pu consommer de la raie sans qu’aucune réaction allergique ne survienne. Cette conclusion a été publiée dans la prestigieuse revue spécialisée Journal of Allergy and Clinical Immunology: In Practice.

Le Dr Annette Kuehn du LIH, le Dr Françoise Morel-Codreanu du CHL et le Prof. Heimo Breiteneder de l’Université de médecine de Vienne sont unanimes :

« Les personnes allergiques qui souhaitent tout de même consommer du poisson disposent désormais d’une opportunité inattendue. Cependant, elles doivent au préalable consulter un allergologue et faire un test pour confirmer la tolérance à la raie bouclée. »

Largement répandue – de l’océan Atlantique oriental à la Norvège, de la mer du Nord à la Namibie, la raie bouclée est également proposée à la consommation dans notre pays. Ses grandes nageoires pectorales sont découpées en filets pour être dégustées.

« Cette première étude recèle de grandes potentialités. Nous prévoyons maintenant d’en élargir le spectre, jusqu’ici restreint à la population européenne, afin d’améliorer de manière significative la qualité de vie de nombreuses personnes allergiques au poisson dans le monde entier », explique Tanja Kalic de l’Université de médecine de Vienne, auteure principale de l’article scientifique. « Par ailleurs, nous nous efforçons de compléter la gamme de poissons que les personnes allergiques peuvent consommer sans risque. »

Coopération internationale

Le Dr Annette Kühn, le Dr Christiane Hilger et le Professeur Markus Ollert du « Department of Infection and Immunity » du LIH, le Dr Martine Morisset et le Dr Françoise Morel-Codreanu du CHL, le Prof. Heimo Breiteneder et Tanja Kalic de l’Université de médecine de Vienne, ainsi que leurs équipes respectives, ont travaillé en étroite collaboration sur ce projet. Les patients allergiques et les sujets témoins ont été inclus dans l’étude au sein du CHL et les échantillons cliniques ont été traités au LIH. Comptent parmi les autres partenaires internationaux le Dr Karin Hoffmann-Sommergruber et le Prof. Christian Radauer de l’Université de médecine de Vienne, le Prof. Ines Swoboda de l’Université des sciences appliquées de Vienne (FH Campus Wien), le Dr Christine Hafner de l’Hôpital universitaire St. Pölten et l’équipe dirigée par le Prof. Andreas L. Lopata de l’Université James Cook à Townsville (Australie). Le projet a été financé entre autres par le Fonds National de la Recherche au Luxembourg.

Bibliografische Daten

„Fish-allergic patients tolerate ray based on the low allergenicity of its parvalbumin.“ T. Kalic, F. Morel-Codreanu, C. Radauer, T. Ruethers, A. Taki, I. Swoboda, C. Hilger, K. Hoffmann-Sommergruber, M. Ollert, C. Hafner, A. Lopata, M. Morisset, H. Breiteneder, A. Kuehn. The Journal of Allergy and Clinical Immunology: In Practice, November 2018

https://doi.org/10.1016/j.jaip.2018.11.011

La recherche autour des allergies

Confronté à ce qu’il ressent comme une substance dangereuse, le système immunitaire d’une personne sensibilisée à un allergène déclenche une réaction parfois violente : l’allergie. La prévalence du nombre de personnes allergiques dans le monde a très fortement augmenté ces 20 dernières années et on estime que 25 à 30 % de la population des pays industrialisés est concernée par une maladie allergique, 4 à 8 % des enfants d’âge préscolaire par une allergie alimentaire.

Au CHL, l'équipe d'Immuno - Allergologie, en collaboration avec les chercheurs du Luxembourg Institute of Health, ne se contentent pas de diagnostiquer les allergies, mais cherchent aussi les moyens de les guérir. Ils développent leurs recherches dans deux directions :

Allergies au poisson et au poulet, aux crustacés et aux animaux

Projet « animal allergens »

Le service d’Immuno-Allergologie travaille depuis plusieurs années sur les allergènes aux animaux : identification d’allergènes cliniquement pertinents responsables de l’allergie croisée poisson-poulet, allergènes de crustacés, allergènes des épithélias d’animaux. Les allergènes d’animaux restent une thématique d’intérêt pour les chercheurs du LIH qui continuent à travailler sur les sérums de patients sélectionnés et phénotypés par les cliniciens du CHL.


Allergie à l’arachide et / ou au poisson

Etude APSIS : identification de peptides immunoréactifs provenant de sérums de patients avec allergie alimentaire à l’arachide ou au poisson

L’allergie à l’arachide est une allergie fréquente, sévère et persistante dont les chances de guérison naturelle sont faibles. Actuellement, nous ne disposons pas de moyen simple d’évaluer la sévérité de cette allergie chez un patient donné et seule la réalisation d’un test de provocation orale, nécessitant une hospitalisation et à risque de réaction grave, nous en donne un reflet. L’allergie au poisson, moins fréquente et moins difficile à gérer au quotidien, répond aux mêmes caractéristiques. Le premier objectif de cette étude est l’étude par spectrométrie de masse et tests d’activation des basophiles de peptides d’arachide et de poisson dans le sérum de patients allergiques au cours de tests de provocation par voie orale en comparaison à des sujets non allergiques. Le second objectif est d’étudier la digestion et l’absorption des allergènes d’arachide tout au long d’un test de provocation orale, en comparant les patients ayant présenté une réaction allergique et ceux n’ayant pas réagi. Une centaine de personnes ( allergiques et contrôles ) ont été inclus. L’étude est terminée et les publications sont en cours.


Allergie aux légumineuses et / ou à l’arachide

Etude PA : « plant allergens »

L’allergie alimentaire aux légumineuses est une allergie principalement croisée avec l’arachide mais pas toujours. Certains enfants développent au moment de la diversification alimentaire des réactions allergiques au petit pois et à la lentille, également au soja pour les plus fréquentes, sans allergie à l’arachide. Les légumineuses sont actuellement très à la mode, valorisées pour leurs qualités organoleptiques et nutritionnelles, d’autant plus qu’elles sont sans gluten et vegan. Elles sont de plus en plus retrouvées dans des aliments industriels et exposent les enfants à des réactions allergiques potentiellement sévères et difficiles à éviter. Nous avons souhaité étudier les allergènes des légumineuses du genre vigna qui commencent à être introduites sur le marché occidental. Nous avons sélectionné pour représenter cette famille le haricot niébé couramment consommé en Afrique et au Portugal. D’autres légumineuses vigna consommés plutôt en Asie ont été également étudiées, en particulier le haricot mungo. Nous avons identifié les allergènes du haricot niébé et les avons comparés avec ceux des autres légumineuses. Cinquante sérums d‘enfants allergiques aux légumineuses ont été étudiés et leur réactivité au haricot niébé ainsi que leur réactivité croisée avec les autres légumineuses classiques et l’arachide recherchée. Une alerte d’allergovigilance nous semble devoir être émise sur ces nouveaux aliments. La publication est en cours.


Allergie à la viande rouge

Morsures de tique et allergie à la viande – Projet IR-Gal

L’allergie alpha - Gal est une allergie aux viandes rouges et aux abats de mammifères. Les réactions sont plutôt atypiques et donc difficiles à diagnostiquer, car elles ne surviennent que plusieurs heures après l’ingestion de viande. Fait surprenant : la morsure de tique constitue un risque majeur de développer cette forme d’allergie, surtout pour les personnes ayant réagi à ces morsures par des réactions inflammatoires importantes. Des symptômes tels que les rougeurs cutanées, la détresse respira- toire, des réactions gastro - intestinales, voire des chocs anaphylactiques, peuvent alors résulter de la consommation de viande.

Le diagnostic de base se fait par des tests cutanés, des tests sanguins de quantification d’anticorps IgE spécifiques et d’activation cellulaire. L’étude en cours en collaboration avec le LIH a pour objectif de mieux comprendre les bases immunologiques de cette allergie, d’en améliorer le diagnostic et de suivre son développement au cours de régimes d’éviction de consommation de viande.

Efficacité de l’immunothérapie aux fruits à coque ou à l’arachide

Projet ORONUSS

L’arachide et les fruits à coque sont responsables d’allergies très graves, parfois mortelles. Les chances de guérison naturelle sont très faibles, obligeant les patients à suivre des régimes d’éviction très stricts et à se munir en permanence d’une trousse d’urgence avec stylo d’adrénaline auto injectable, ce qui a un impact durable sur leur qualité de vie et celle de leur entourage. L’immunothérapie consiste à ingérer des doses au départ minimes puis croissantes d’allergènes ( arachide ou autre fruit à coque ). Ces protocoles sont réalisés couramment en Europe pour l’arachide mais font encore débat. Dans le cas d’ORONUSS, il s’agit de valider un protocole d’immunothérapie orale à l’arachide et également aux autres fruits à coque et d’étudier leur efficacité à long terme, sur une durée totale de 5 ans. Ces protocoles, réalisés chez 99 patients, nécessitent un suivi médical rapproché et une coordination parfaite entre les familles et l’allergologue et sont très prometteurs. Une dose d’entretien apparait nécessaire pour envisager une tolérance à long terme.

Notre fils est allergique aux fruits à coque et à l’arachide.

C’est son médecin allergologue, qui, constatant l’allergie, nous a conseillé de nous adresser à un spécialiste du service immuno-allergologie du CHL. Les tests sanguins et cutanés, qui ont été faits à l’hôpital, ont confirmé l’allergie, à un degré très élevé. Ils ont aussi confirmé, au fil du temps, que l’allergie à certains fruits à coque avait disparu, ne laissant place qu’aux arachides. Il nous a alors été proposé de faire participer notre garçon à un projet de recherche en immunothérapie, avec l’objectif d’augmenter son seuil de tolérance à l’arachide. On partait de vraiment très loin, parce que son cas était défini comme « critique » : je me souviens par exemple que lors d’un mariage, il avait réagi physiquement à des cacahouètes qui trainaient sur une table, sans même en avoir mangé !

Avec l’immunothérapie, nous avons commencé à lui donner quotidiennement des doses infimes de cacahouètes, augmentées peu à peu afin d’habituer son corps. Mon mari et moi avons été très bien informés et formés à tout ce qui pourrait se passer dans le cadre de l’étude. Il était notamment très important de bien surveiller toutes les réactions physiques que notre fils pouvait avoir, des maux de ventre à l’apparition de plaques par exemple, pour être sûrs d’adapter les doses si nécessaire. Cela n'a pas été toujours simple, et nous avons eu quelques frayeurs, notamment lorsque notre petit a réagi trop fort à l'augmentation des doses. Mais, à force de patience et de volonté, grâce au soutien du Dr Morel et de son équipe, nous avons été tout content, un peu moins de deux ans plus tard, d'annoncer à notre médecin spécialiste que notre fils pouvait ingérer jusqu’à 6 cacahouètes par jour !! L’objectif serait d’arriver jusqu’à 16, il reste encore du chemin mais nous sommes sur la bonne voie !

La participation à ce projet, malgré les difficultés et les contraintes qu’elle a pu engendrer parfois, est très importante pour nous. Même si l’on parle de plus en plus des allergies alimentaires dans la presse et si le grand public est un peu plus sensibilisé, ce sont des maladies qui sont mal connues, et auquel les gens ne sont pas du tout attentifs s’ils n’y sont pas confrontés pour des raisons personnelles. Pour notre fils, c’est le quotidien qui change de manière radicale, si d’une allergie extrême à la cacahouète, il arrive à en manger plus d’une dizaine par jour. Il n’est plus obligé de surveiller son alimentation de manière aussi drastique, il peut plus facilement manger à la cantine, être invité chez des amis, goûter un gâteau d’anniversaire. C’est une autre vie.»

L'allergie est une réaction inflammatoire de l'organisme lors d’un contact avec une substance étrangère (allergène). Le risque majeur est un choc anaphylactique (une réaction allergique sévère, démesurée) qui représente un risque pour la vie.

Morsures de tique et allergie à la viande

L’allergie alpha-Gal est une allergie aux viandes rouges et aux abats de mammifères. Les réactions sont plutôt atypiques et donc difficiles à diagnostiquer, car elles ne surviennent que plusieurs heures après ingestion de viande. Fait surprenant : la morsure de tique constitute un risque majeur de développer cette forme d’allergie, surtout pour les personnes ayant réagi à ces morsures par des réactions inflammatoires importantes. Des symptômes tels que les rougeurs cutanées, la détresse respiratoire, des réactions gastro-intestinales, voire des chocs anaphylactiques, peuvent alors résulter de la consommation de viande. 

Le diagnostic de base se fait par des tests cutanés, des tests sanguins de quantification d’anticorps IgE spécifiques et d’activation cellulaire. L’étude en cours en collaboration avec le LIH a pour objectif de mieux comprendre les bases immunologiques de cette allergie, d’en améliorer le diagnostic et de suivre son développement au cours de régimes d’éviction de consommation de viande. 


Immunothérapie orale contre l’allergie à l’arachide et aux fruits à coque

L'allergie à l'arachide et aux fruits à coques occupe une place particulière dans les allergies alimentaires en raison de sa gravité, de sa fréquence, et du faible taux de guérison naturelle. Les sujets allergiques à l'arachide ou aux fruits à coque sont à risque de choc anaphylactique (réaction allergique sévère, susceptible d’entraîner le décès de la personne). Il est toutefois difficile d’éviter ces allergènes du fait de leur présence masquée dans de nombreux aliments préparés.

L’objectif principal de cette étude est d’évaluer la durée nécessaire pour qu’une immunothérapie orale permette une guérison durable de sujets allergiques à l’arachide et/ou aux fruits à coques. L’idée est de désensibiliser progressivement le patient en habituant son corps à la présence de l’allergène, par l’ingestion de doses infimes puis croissantes. Une visite de contrôle est organisée tous les 3 mois. Plusieurs tests de provocation orale (ingestion d’une dose plus forte) seront réalisés en milieu hospitalier avec un suivi médical tous les 6 mois La durée du suivi est de 5 ans minimum.


Evaluation de la sensibilisation aux protéines de pois chez les patients allergiques aux légumineuses et/ ou arachides

Les légumineuses telles que l’arachide, soja, pois, lentilles, pois chiches et lupin font partie des cinq classes de nourriture majoritairement responsables des réactions allergiques.

Le but de cette étude est d’évaluer le risque allergique d’une protéine de pois commerciale extraite du pois sec et utilisée comme ingrédient dans les viandes reconstituées. Un premier test de provocation orale (ingestion de viande avec protéine de pois) sera réalisé le premier jour sous surveillance. Un second test sera réalisé sans que le participant ni le médecin ne sache si la viande ingérée contient des protéines de pois ou non. Un prélèvement sanguin sera réalisé les 2 jours. Une vingtaine de patients seront intégrés à cette étude.


Application de l’immunologie des systèmes à la recherche de marqueurs personnalisés d’efficacité clinique

Les allergies engendrent une réaction du système immunitaire qui a comme propriété de protéger le corps humain contre toute agression. Les mécanismes de dérégulations du système immunitaire dans le cadre des allergies sont encore peu compris.

Le but de cette étude est de mieux comprendre pourquoi certaines personnes sont allergiques, et par quels mécanismes l’immunothérapie peut induire la tolérance à certains allergènes. Une quinzaine de patients allergiques au venin d’insecte ou au pollen seront recrutés. Des échantillons de sang et de selles seront prélevés pour des analyses en laboratoire. Les analyses auront pour but d’identifier de nouveaux facteurs associés à l’allergie. L’hyperactivation des cellules observées chez les patients allergiques et le microbiome intestinal (ensemble de bactéries présentes dans l’intestin) seront étudiés.

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