L'ORL prend en charge les lésions tumorales, qu'il s'agisse de la face, du cou, du nez ou des oreilles.
Même si les carcinomes épidermiques sont les plus fréquents, nous traitons également les autres types de cancer, même ceux de nature plus rare (tumeurs acineuses des glandes salivaires, esthesioneuroblastome, chondroblastome laryngé...).
Le service étant divisé en un pôle cou et larynx, un pôle nez, un pôle oreille et un pôle face (avec des médecins spécialistes spécifiques dans chaque pôle), le patient est orienté vers le pôle concerné.
Dans un délai de temps court, vont s'enchaîner les différentes étapes de mise au point, de discussion dans des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP), jusqu'au traitement.
L'examen en consultation permet de topographier et de classer la lésion. Les examens complémentaires compléteront le bilan loco-régional et à distance et le diagnostic final sera posé grâce aux biopsies.
Après discussion pluridisciplinaire, le choix du traitement est proposé et discuté avec le patient.
Lorsque l'option chirurgicale est retenue, nous bénéficions au bloc opératoire du savoir-faire et de technologies de pointe.
Ainsi les tumeurs de l'oreille, base du crâne et nez sont opérées sous microscope, ou optiques, couplés à la neuro navigation.
Nous privilégions les traitements conservateurs pour les tumeurs du cou et du larynx, et proposons aux patients, lorsque cela est possible, une chirurgie par voie endoscopique, couplée au laser et bientôt au Robot. On remarque ainsi une diminution des complications post opératoires, une réhabilitation dès fonction de déglutition et parole meilleure et un séjour hospitalier plus court.
Des équipes d’orthophonie et de kinésithérapie nous aident dans cette réhabilitation.
Le retour à domicile est soigneusement préparé après éducation de la famille et des patients, et lorsque toutes les conditions sociales, médico-soignantes le permettent.
Les tumeurs du nez et de la base du crâne sont traitées avec le même soin, et bénéficient du même plateau medico-technique. Il n'est pas rare que lorsque des tumeurs envahissent plusieurs secteurs, de la base du crâne ou du médiastin, nous réalisions nos chirurgies en multi-équipes: neurochirurgien, chirurgiens thoracique, chirurgien plastique.
Enfin, nous développons actuellement la prise en charge des patients souffrant de tumeur de la face. Cette prise en charge très spécifique nécessite des compétences particulières et un savoir faire chirurgical que peu de spécialistes proposent dans le pays.
Bien que faisant partie des cancers du système digestif, les cancers du pancréas de par leur nature et complexité diagnostique et thérapeutique sont considérés spécifiquement dans un groupe à part.
Leur statistique témoigne de leur augmentation sensible en incidence annuelle par 100.000 habitants estimée dans l’UE en 2012 à 9.5 chez l’homme venant de 4.9 cas en 1980 et de 6.3 chez la femme venant de 2.0 cas dans les années 80.
Cette augmentation s’est encore accélérée entre 2005 et 2012 avec 4.5% et 5.4% par an, respectivement, chez l’homme et chez la femme.
Les chiffres pour le Luxembourg venant de la même source et pour l’année 2012 sont : 11.2 cas par an et par 100.000 chez l’homme et 6.8 cas chez la femme (1)
A titre de comparaison, 7800 nouveaux cas par an en France et environ 9000 en Allemagne.
Le risque de se voir développer un cancer du pancréas est faible jusqu’à 50 ans, avec moins de 5% des cas, puis augmente avec un pic de fréquence entre 65 et 80 ans.
Par ordre de fréquence on considère : le cancer du pancréas exocrine ou adénocarcinome canalaire pancréatique représente 90% des formes de ce cancer. Les 10% restants sont constitués par de tumeurs beaucoup plus rares comme les ampullomes, les néoplasmes comme les cystadénomes, les tumeurs neuroendocrines, les tumeurs intracanalaires papillaires et mucineuses et finalement les localisations métastatiques uniques d’autres cancers primitifs comme par exemple le cancer à cellules claires rénal qui nécessitent des prises en charge spécifiques et de lors ce qui suit considère surtout le cancer exocrine ou adénocarcinome canalaire pancréatique.
Plusieurs facteurs sont aujourd’hui évoqués dans la genèse de ce cancer, en particulier le tabagisme, le régime alimentaire, notamment la présence d’une obésité, la présence d’un diabète, d’une consommation élevée d’alcool ou encore une pancréatite chronique. Une prédisposition familiale est en cause dans 5 à 10 % des cas.
Le diagnostic est le plus souvent réalisé à un stade avancé du fait d’une expression clinique tardive de la maladie. Seuls 20 % des patients sont diagnostiqués à un stade où la tumeur est opérable avec intention de guérir. Tous stades confondus, la survie à 5 ans est de 5 %. En cas de chirurgie suivie de chimiothérapie, elle est de l’ordre de 20 % à 5 ans.
Les circonstances diagnostiques diffèrent selon ou siège la tumeur dans le pancréas. La localisation est le plus souvent à la tête du pancréas, le cancer et alors révélé par un ictère (jaunisse) nu (sans fièvre), parfois accompagné d’une grosse vésicule et d’une altération de l’état général avec amaigrissement et parfois de douleurs abdominales.
Si la localisation est distale c’est-à-dire dans le corps ou la queue du pancréas, une douleur abdominale dans le flanc gauche, mais plus souvent une altération de l’état général sans douleurs seront le motifs de sa découverte…
Beaucoup plus rarement l’apparition d’un diabète de type 2 ou l’aggravation d’un diabète déjà connu ou encore l’apparition d’une pancréatite peuvent révéler le cancer.
Il est alors important de définir les objectifs du bilan initial pour :
Confirmer le diagnostic et préciser l’histologie de la tumeur
Annoncer le diagnostic au patient
Classifier le cancer selon les critères Internationaux et autres critères pronostiques
Etablir le status de performance du patient
Définir lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) le traitement le plus adéquat selon les recommandations Internationales amandées par le groupe Cancer du pancréas de l’INC (2)
Participer avec le patient dans le libre choix de son traitement
Les acteurs impliqués dans ce processus sont :
Le médecin généraliste du patient, le gastroentérologue-endoscopiste, le chirurgien digestif, l’oncologue, le radiologue, le radiothérapeute, l’anatomopathologue, l’anesthésiste, le gériatre, le psychologue, le nursing, le nutritionniste, le réanimateur et l’assistant social.
Le service réunit des spécialistes de l’urologie, médecins et chirurgiens urologues.
Il prend en charge le diagnostic et le traitement des pathologies du système urinaire de l’homme et de la femme ainsi que des pathologies de l’appareil génital masculin.
Cela est réalisé avec les supports des plateaux techniques et des autres départements concernés : Imagerie médicale, médecine nucléaire, laboratoire, centre d’assistance médicale à la procréation, oncologie médicale, et radiothérapie (centre Baclesse).
Le service assure également la prise en charge 24h/24 et 7 jours sur 7 des troubles urologiques en relation avec des pathologies cancéreuses grâce au service des urgences de l’institution.
Les membres du service d’urologie collaborent quotidiennement avec un grand nombre d’autres spécialistes présents dans l’institution afin d’assurer une prise en charge globale et pluridisciplinaire des patients.
Les membres du service d’urologie travaillent en étroite collaboration et assurent un service de consultation ambulatoire où ils consacrent une partie importante de leur activité à l’information ainsi qu’au dépistage et à l’éducation préventive des patients dans le cadre des pathologies cancéreuses urologiques et des autres problèmes urologiques fréquemment rencontrés.
Le service d’urologie assure le dépistage et le traitement des cancers urinaires de l’homme et de la femme et les cancers génitaux masculins :
Cancer de la prostate
Cancer du testicule
Cancer du rein
Cancer de la vessie
Cancer des voies excrétrices
Les techniques d’imagerie médicale et de médecine nucléaire les plus récentes sont immédiatement disponibles sur place et permettent la réalisation de bilans complets dans d’excellentes conditions de réactivité et de sécurité.
L’existence de techniques d’IRM prostatique modernes permet une prise en charge optimalisée des cancers de la prostate.
Tous les dossiers de patient sont présentés en réunion de concertation multidisciplinaire regroupant des urologues, des radiologues, des cancérologues (radiothérapeutes et chimiothérapeutes), ainsi que d’autres spécialistes si nécessaires. Un compte-rendu des décisions collégiales figure ensuite dans le dossier informatique du patient pris en charge pour un cancer urologique dans l’institution.
Dans le cadre de la prise en charge chirurgicale des pathologies cancéreuses urologiques, les urologues utilisent toutes les techniques chirurgicales de pointe à savoir la chirurgie conventionnelle ouverte, la chirurgie endoscopique dans le cadre des tumeurs de vessie ou de l’appareil urinaire, la chirurgie cœlioscopique dans le cadre des tumeurs rénales et dans le futur l’utilisation de la chirurgie robotique pour traiter les tumeurs de la prostate ainsi que certains types de tumeurs rénales.
Concernant la prise en charge des tumeurs rénales, la chirurgie d’épargne rénale (avec conservation du rein et préservation de la fonction rénale c'est-à-dire la néphrectomie partielle) est utilisée le plus fréquemment possible quand les possibilités techniques le permettent et suivant les recommandations urologiques internationales.
Les atouts du service sont d’une part la présence d’une unité urologique avec permanence urologique 24h/24 et 7 jours sur 7 par une équipe d'urologues travaillant en étroite collaboration, l’accès à un plateau d’imagerie médicale et de médecine nucléaire complet et ceci dans le cadre d’un environnement médical spécialisé et pluridisciplinaire permettant la prise en charge de pathologie associée. L’utilisation également de techniques chirurgicales de dernière génération comme l’utilisation du laser ou l’acquisition d’un robot chirurgical Da Vinci de dernière génération.
Au Luxembourg, il y a environ 150 à 180 maladies néoplasiques primaires ou secondaires du système nerveux par an.
Ceux-ci comprennent les gliomes (OMS de grade I à IV), les méningiomes (grade I à III), les métastases (eg. Cancer du poumon et du sein), les adénomes hypophysaires, les neurinomes, les médulloblastomes et de nombreux autres types de tumeurs moins fréquentes.
Le Service National de Neurochirurgie a pour mission d'assurer la prise en charge neurochirurgicale de ces patients.
Pour cela, un équipement technique et un personnel expert sont disponibles. En principe, tous les types de tumeurs du système nerveux (tête, colonne vertébrale, système nerveux périphérique) peuvent être traités chez les adultes et les enfants.
Toutes les possibilités de neuronavigation, stéréotaxie, microchirurgie, neurooendoscopie, résection sous fluorescence et neuromonitoring sont disponibles.
En outre, il existe la possibilité d'une embolisation préopératoire de tumeurs hautement vascularisées.
Les patients sont discutés de façon interdisciplinaire dans des réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP) avec les oncologues, les neuroradiologues et d’autres spécialistes.
La radiothérapie adjuvante est réalisée en collaboration avec le service national de radiothérapie du Centre François Baclesse à Esch-sur-Alzette.
Les traitements radiochirurgicaux avec le CyberKnife sont planifiés et exécutés conjointement par les médecins du service national de neurochirurgie, de neuroradiothérapie et de neuroradiologie.
L'évaluation neuropathologique spécialisée a lieu au LNS. Si nécessaire, des échantillons de tumeurs sont également envoyés dans des centres de référence internationaux (participation à des études multicentriques, etc.).
Les évaluations, y compris mutationnelles et les analyses génétiques, sont effectuées conformément à la classification OMS actuellement en vigueur.
Si nécessaire, les patients sont traités dans des études multicentriques (internationales).
Le suivi neurochirurgical / interdisciplinaire est réalisé selon des lignes directrices valables au niveau international et des recommandations thérapeutiques.
Pour des formes particulières de traitement, telles que le traitement d'induction de chimiothérapie à haute dose, la greffe de moelle osseuse, en particulier en pédiatrie, il existe une collaboration avec des centres de référence francophones et germanophones.
Des thérapies de soutien psychologique oncologiques spéciales sont offertes ainsi que des traitements de soutien tels que l'orthophonie, la physiothérapie et l'ergothérapie.
Si possible et avec le consentement des patients, des échantillons de tissus tumoraux et de sang sont également conservés pour des projets de recherches scientifiques.
Les priorités de recherche sont ici des analyses biochimiques et génétiques, en collaboration avec le LNS, le LIH et l'Université du Luxembourg (LCSB).
En 2015, le CHL inaugurait sa nouvelle Maternité visant à offrir la meilleure prise en charge de la femme, des familles et des enfants, en un nouveau lieu unique, adossé à la KannerKlinik ainsi qu’aux autres bâtiments du CHL. 5 ans plus tard, ce projet ambitieux est une véritable réussite : l’occasion de faire un bilan de son activité et de l’efficacité de sa prise en charge.
Ouverte officiellement le 14 août 2015, la nouvelle Maternité a été basée sur une approche d'un Centre Femme-Mère-Enfant visant la meilleure prise en charge possible de la femme, des enfants et des familles qui y sont accueillies.
Les concepts de prise en charge de la Maternité mettent notamment le focus sur :
le désir de grossesse et la Procréation Médicalement Assistée ;
le parcours clinique de la grossesse, de la conception au suivi post-partum ;
la prévention de la santé publique pour les femmes et les enfants ;
l’accompagnement de la parentalité en préparant aux rôles de parents ;
les pathologies du sein.
La Maternité possède aussi la seule unité de soins MIC (Maternal Intensive Care) du pays, où toutes les futures mamans avec des grossesses à haut risque peuvent être accueillies, à proximité directe de la salle d’accouchement, et où les compétences et moyens nécessaires pour traiter les pathologies les plus graves sont concentrés. Beaucoup de femmes sont ainsi transférées en raison de pathologies de grossesse pour bénéficier des expertises et structures de notre Maternité.
La disponibilité et la proximité immédiate du Service National de Néonatalogie de la KannerKlinik offre une grande sécurité, en cas de problème pour le bébé. La présence permanente d’un pédiatre et une équipe soignante hautement qualifiés permet de donner 24h/24 les meilleurs soins au nouveau-né, qu’il soit né à la date attendue ou qu’il soit grand prématuré.
Les différentes activités de mammographie du CHL ont aussi été regroupées sur le site de la Maternité dans l’unité de sénologie, à proximité directe du service de gynécologie.
La nouvelle Maternité : un succès immédiat
Dès son ouverture, la Maternité a connu un vif succès auprès des patientes. Après seulement une année de fonctionnement, elle notait déjà un plus de 10% d’accouchements, une diminution considérable des césariennes et une augmentation impressionnante des consultations autour de la naissance avec les sages-femmes et autres acteurs impliqués dans la prise en charge de la femme tout au long de sa grossesse.
2019 : une nouvelle année record
En 2019, pour la première fois de son histoire, la Maternité a dépassé le cap des 3.000 accouchements en un an (+28% par rapport à 2016),
Le laboratoire et le service clinique de PMA ont aussi connu une augmentation régulière de leur volume d’activité. En 2019, pour la première fois, plus de 800 couples ont été suivis en PMA ; une progression de +22,7% en 5 ans.
Cette évolution est le fruit de l’investissement de toute l’équipe de PMA du CHL pour offrir une prise en charge globale de l’infertilité dans des locaux agréables ainsi que d’une amélioration continue de la qualité de cette prise en charge.
Nouvelles offres de prise en charge
Conformément à la stratégie institutionnelle, la Maternité s’investit depuis 2015 dans le développement de cliniques monothématiques qui demandent de nouvelles organisations pour la prise en charge pluridisciplinaire de problèmes de santé spécifiques. Ainsi :
La Clinique de la ménopause, créée en 2017, propose une prise en charge globale, pluridisciplinaire et personnalisée des patientes, en lien avec les changements hormonaux apparaissant à la ménopause. En 2019, 219 patientes ont été suivies au sein de cette clinique dédiée à la ménopause.
La Clinique du périnée, ouverte en 2016, prend en charge les patientes atteintes de prolapsus génitaux, de troubles mictionnels associés ou isolés (incontinence d’effort, urgenturie, dysurie), de syndromes uro-génitaux (atrophie post-ménopausique), de pathologies vulvaires ou vaginales (dysplasies, lichen), de douleurs vulvo-périnéales, de dyspareunies, troubles sexologiques ...
L’année 2021 verra l’ouverture d’une troisième clinique monothématique. Celle-ci sera dédiée à la prise en charge de l’endométriose, une pathologie qui se caractérise par la présence anormale de tissu menstruel à l'extérieur de l'utérus, le plus souvent dans le petit bassin, et qui affecte de 5% à 10% des femmes en âge de procréer.
Covid-19 : La Maternité s’adapte en permanence
L’arrivée du Covid a impacté aussi le travail à la Maternité et son organisation.
Pour éviter toute contamination au sein de l'hôpital, des règles strictes ont été mises en place, notamment pour le personnel médico-soignant qui porte en permanence du matériel de protection: masques, gants, etc.
Pour les patientes sur le point d'accoucher et soupçonnées d'être atteintes du covid-19, un parcours spécifique a été mis en place depuis l’entrée en Maternité jusqu’au retour au domicile et une prise en charge isolée en salle de naissance puis en hospitalisation post natale.
Pour remplacer les cours de préparation à la naissance, annulés en raison de la pandémie, des vidéos et informations pertinentes ont régulièrement été publiées sur le site internet de la Maternité. Une visite virtuelle a été mise en ligne pour permettre aux futurs parents de découvrir les différents lieux à la Maternité et de se familiariser à l’environnement (salles d’accouchement, chambres d’hospitalisation, etc.)
Un système d’hospitalisation à domicile a été rapidement mis en place pendant la phase aigüe et période de confinement nationale. Celui-ci a permis aux mamans venant d’accoucher au sein de la Maternité une sortie dite « très précoce » de la maman et du bébé, avec un accompagnement à domicile par nos équipes hautement spécialisées, ceci pendant 24h à 48h, selon le besoin clinique identifié. Nous continuons aujourd’hui de proposer une sortie précoce à nos patientes et ce en collaboration avec les sages-femmes libérales à travers le pays et régions frontalières.
Depuis le début de la pandémie et malgré les restrictions y relatives, les équipes ont fait leur maximum afin de conserver à l'accouchement sa composante humaine et familiale. Tout a été mis en œuvre afin que les patientes se sentent en sécurité à tout moment et qu’elles puissent avoir leur personne de confiance avec elles autant que possible que ce soit dans le cadre de leur prise en charge en pré- ou en postnatal.
En 2015, le CHL inaugurait sa nouvelle Maternité visant à offrir la meilleure prise en charge de la femme, des familles et des enfants, en un nouveau lieu unique, adossé à la KannerKlinik ainsi qu’aux autres bâtiments du CHL. 5 ans plus tard, ce projet ambitieux est une véritable réussite : l’occasion de faire un bilan de son activité et de l’efficacité de sa prise en charge.
Ouverte officiellement le 14 août 2015, la nouvelle Maternité a été basée sur une approche d'un Centre Femme-Mère-Enfant visant la meilleure prise en charge possible de la femme, des enfants et des familles qui y sont accueillies.
Les concepts de prise en charge de la Maternité mettent notamment le focus sur :
le désir de grossesse et la Procréation Médicalement Assistée ;
le parcours clinique de la grossesse, de la conception au suivi post-partum ;
la prévention de la santé publique pour les femmes et les enfants ;
l’accompagnement de la parentalité en préparant aux rôles de parents ;
les pathologies du sein.
La Maternité possède aussi la seule unité de soins MIC (Maternal Intensive Care) du pays, où toutes les futures mamans avec des grossesses à haut risque peuvent être accueillies, à proximité directe de la salle d’accouchement, et où les compétences et moyens nécessaires pour traiter les pathologies les plus graves sont concentrés. Beaucoup de femmes sont ainsi transférées en raison de pathologies de grossesse pour bénéficier des expertises et structures de notre Maternité.
La disponibilité et la proximité immédiate du Service National de Néonatalogie de la KannerKlinik offre une grande sécurité, en cas de problème pour le bébé. La présence permanente d’un pédiatre et une équipe soignante hautement qualifiés permet de donner 24h/24 les meilleurs soins au nouveau-né, qu’il soit né à la date attendue ou qu’il soit grand prématuré.
Les différentes activités de mammographie du CHL ont aussi été regroupées sur le site de la Maternité dans l’unité de sénologie, à proximité directe du service de gynécologie.
La nouvelle Maternité : un succès immédiat
Dès son ouverture, la Maternité a connu un vif succès auprès des patientes. Après seulement une année de fonctionnement, elle notait déjà un plus de 10% d’accouchements, une diminution considérable des césariennes et une augmentation impressionnante des consultations autour de la naissance avec les sages-femmes et autres acteurs impliqués dans la prise en charge de la femme tout au long de sa grossesse.
2019 : une nouvelle année record
En 2019, pour la première fois de son histoire, la Maternité a dépassé le cap des 3.000 accouchements en un an (+28% par rapport à 2016),
Le laboratoire et le service clinique de PMA ont aussi connu une augmentation régulière de leur volume d’activité. En 2019, pour la première fois, plus de 800 couples ont été suivis en PMA ; une progression de +22,7% en 5 ans.
Cette évolution est le fruit de l’investissement de toute l’équipe de PMA du CHL pour offrir une prise en charge globale de l’infertilité dans des locaux agréables ainsi que d’une amélioration continue de la qualité de cette prise en charge.
Nouvelles offres de prise en charge
Conformément à la stratégie institutionnelle, la Maternité s’investit depuis 2015 dans le développement de cliniques monothématiques qui demandent de nouvelles organisations pour la prise en charge pluridisciplinaire de problèmes de santé spécifiques. Ainsi :
La Clinique de la ménopause, créée en 2017, propose une prise en charge globale, pluridisciplinaire et personnalisée des patientes, en lien avec les changements hormonaux apparaissant à la ménopause. En 2019, 219 patientes ont été suivies au sein de cette clinique dédiée à la ménopause.
La Clinique du périnée, ouverte en 2016, prend en charge les patientes atteintes de prolapsus génitaux, de troubles mictionnels associés ou isolés (incontinence d’effort, urgenturie, dysurie), de syndromes uro-génitaux (atrophie post-ménopausique), de pathologies vulvaires ou vaginales (dysplasies, lichen), de douleurs vulvo-périnéales, de dyspareunies, troubles sexologiques ...
L’année 2021 verra l’ouverture d’une troisième clinique monothématique. Celle-ci sera dédiée à la prise en charge de l’endométriose, une pathologie qui se caractérise par la présence anormale de tissu menstruel à l'extérieur de l'utérus, le plus souvent dans le petit bassin, et qui affecte de 5% à 10% des femmes en âge de procréer.
Covid-19 : La Maternité s’adapte en permanence
L’arrivée du Covid a impacté aussi le travail à la Maternité et son organisation.
Pour éviter toute contamination au sein de l'hôpital, des règles strictes ont été mises en place, notamment pour le personnel médico-soignant qui porte en permanence du matériel de protection: masques, gants, etc.
Pour les patientes sur le point d'accoucher et soupçonnées d'être atteintes du covid-19, un parcours spécifique a été mis en place depuis l’entrée en Maternité jusqu’au retour au domicile et une prise en charge isolée en salle de naissance puis en hospitalisation post natale.
Pour remplacer les cours de préparation à la naissance, annulés en raison de la pandémie, des vidéos et informations pertinentes ont régulièrement été publiées sur le site internet de la Maternité. Une visite virtuelle a été mise en ligne pour permettre aux futurs parents de découvrir les différents lieux à la Maternité et de se familiariser à l’environnement (salles d’accouchement, chambres d’hospitalisation, etc.)
Un système d’hospitalisation à domicile a été rapidement mis en place pendant la phase aigüe et période de confinement nationale. Celui-ci a permis aux mamans venant d’accoucher au sein de la Maternité une sortie dite « très précoce » de la maman et du bébé, avec un accompagnement à domicile par nos équipes hautement spécialisées, ceci pendant 24h à 48h, selon le besoin clinique identifié. Nous continuons aujourd’hui de proposer une sortie précoce à nos patientes et ce en collaboration avec les sages-femmes libérales à travers le pays et régions frontalières.
Depuis le début de la pandémie et malgré les restrictions y relatives, les équipes ont fait leur maximum afin de conserver à l'accouchement sa composante humaine et familiale. Tout a été mis en œuvre afin que les patientes se sentent en sécurité à tout moment et qu’elles puissent avoir leur personne de confiance avec elles autant que possible que ce soit dans le cadre de leur prise en charge en pré- ou en postnatal.
La prise en charge du cancer de l'endomètre au CHL
Le cancer le plus fréquemment rencontré en gynécologie est le cancer de l’endomètre. Les autres cancers sont moins fréquents (col utérin, ovaire et trompes) voire même rares (vulve, vagin et tumeurs du placenta)
Le CHL propose une prise en charge incluant une mise au point, traitement et suivi des différents cancers gynécologiques. Seulement pour la radiothérapie nos patientes bénéficient de la coopération avec le Centre François Baclesse.
Le parcours pour les patientes atteintes d’une maladie néoplasique est un peu similaire pour toutes les disciplines médicales. Les patientes symptomatiques sont détectées par le médecin de famille ou par nos collègues gynécologues. Après avoir assuré par biopsie qu’une maladie néoplasique est présente, le gynécologue traitant fait le bilan d’extension pour la maladie présente en utilisant l’infrastructure hospitalière du CHL, surtout la radiologie et la médecine nucléaire. Un suivi psychologique est proposé à la patiente et ses proches, dès le premier contact avec eux.
Le dossier complet est alors présenté et discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) pour trouver la meilleure séquence thérapeutique (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie ou hormonothérapie)
En cas d’un traitement chirurgical du cancer de l’endomètre, l’utilisation de la chirurgie mini-invasive est devenue le « golden standard ». Pour le traitement chirurgical du cancer du col, la voie endoscopique est favorisée si possible. Des simulations préopératoires 3D peuvent devenir une aide importante pour la planification du geste chirurgical dans le futur proche.
Pour les cancers de l’ovaire, la laparoscopie a seulement un caractère diagnostique. Pour la chirurgie cyto-réductive, l’abord par laparotomie en incorporant les différentes disciplines nécessaires (gynécologie, chirurgie digestive / urologie) reste d’actualité.
D’autres défis pour l’optimalisation du traitement chirurgical des cancers gynécologiques solides sont en cours de mise en place au CHL : l’utilisation, selon les guidelines internationaux, du concept de ganglion sentinelle pour les cancers de la vulve, du vagin, l’endomètre et du col utérin. Aussi la réalisation de la télé-médicine en anatomo-pathologie pour l’examen ex-temporanné et l’incorporation de la chirurgie robotique restent intéressantes.
Après le traitement initial, le follow–up se fait en multidisciplinarité entre gynécologues, oncologues, internistes et radiothérapeutes.
On ne peut pas trop accentuer l’importance du suivi gynécologique de dépistage. Pour cela, le département de gynécologie a mis en place une consultation spéciale consacrée aux saignements utérins anormaux. Elle permet d’accélérer la mise au point en proposant une échographie experte en même temps qu’une évaluation et éventuel traitement intra-utérin (hystéroscopie interventionnelle ambulatoire). La clinique mono thématique de la ménopause est un autre moyen de détecter une atteinte cancéreuse chez la patiente. Elle aussi a pour but de détecter plus vite les atteintes cancéreuses chez les patientes.
Le cancer du poumon reste fréquent (environ 200 nouveaux cas par an au Luxembourg) et a jusqu'ici un très mauvais pronostic, dû essentiellement au fait que la maladie est longtemps silencieuse et découverte à un stade trop avancé.
Le CHL offre une filière complète de prise en charge du cancer du poumon quel que soit son stade en accord avec les dernières recommandations internationales.
Le patient est le plus souvent pris en charge initialement par un pneumologue qui va faire le diagnostic de la maladie :
Diagnostic positif par le recueil de tissus cancéreux (par biopsies, ponction, voire abord minimal chirurgical) adressé au LNS
Diagnostic d'extension de la maladie (Pet-scan, scanner ou IRM cérébrale, autre en fonction des localisations suspectées)
Bilan pré-thérapeutique avec bilan pneumologique et cardiologique
De plus en plus souvent, une analyse moléculaire approfondie (qui est réalisée chez nos patients en routine maintenant) révèle des altérations moléculaires qui peuvent orienter le traitement vers des modalités moins toxiques pour le patient (comprimés, immunothérapie).
Le dossier du patient est toujours discuté en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) avec radiologues, oncologues, chirurgiens thoraciques et pneumologues, où la meilleure attitude thérapeutique (chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie ou combinaison de ces différents options) est choisie collégialement.
Si la chimiothérapie est nécessaire, elle est réalisée en collaboration et dans les locaux du service d'oncologie médicale, mais de plus en plus souvent, cette option thérapeutique n'est plus nécessaire d'emblée et des modalités moins toxiques peuvent être proposées.
Un suivi pluridisciplinaire est indispensable pour assurer la meilleure prise en charge en cas de progression ou de rechute de la maladie. Pendant toute sa prise en charge, il bénéficie de soins de support: kinésithérapie avec revalidation, psychologue, diététicienne, assistante sociale et soins palliatifs.
Nous proposons, en fonction de différents critères, aux patients de 55-75 ans ayant fumé plus de 30 PA (nombre de paquets fumés chaque jour multiplié par le nombre d'années d’intoxication) et un dépistage par Scanner thoracique à faible dose et sans injection pour dépister les stades précoces de cancer pulmonaire.
Nous organisons aussi la prévention primaire du cancer du poumon par une prise en charge des fumeurs pour les aider à arrêter de fumer, ce qui reste bénéfique à tout âge et quel que soit l'état de santé des patients.
Nous sommes au tournant d'une nouvelle époque où le cancer du poumon, maladie aiguë évoluant en un seul temps avec un pronostic effroyable, évolue vers une maladie chronique faite de périodes de rémissions et de rechutes : la caractérisation minutieuse au niveau des récepteurs des cellules tumorales au LNS est donc essentielle, suivie par une prise en charge médicale pluridisciplinaire.
Elle permet de choisir dans un arsenal de plus en plus complet LA molécule efficace pour une tumeur donnée pour un patient donné à un moment donné et lui donner le pronostic le meilleur possible.
Nous pouvons également dans beaucoup de cas proposer au patient de participer à une étude clinique. En effet, au CHL de nombreuses études cliniques sont ouvertes et donnent accès au patient à de nouvelles molécules non encore disponibles dans le commerce.
Cette campagne à l’initiative de Corrine Ellsworth Beaumont, infographiste et fondatrice de l’association Fondation Know Your Lemons, veut sensibiliser les femmes à la détection précoce du cancer du sein. Soit 12 citrons pour 12 symptômes qui doivent nous alerter.
Le cancer du sein est la 1ère cause de mortalité par cancer chez les femmes.
Au Luxembourg, plus de450 nouveaux cas sont détectés chaque année.
Bien que la plupart des tumeurs mammaires ne soient pas cancéreuses, puisqu’une seule tumeur sur 11 est un cancer, la surveillance et le dépistage précoces sont primordiaux.
L’autopalpation et l’examen visuel des seins sont des examens complémentaires à la mammographie et à la consultation chez votre gynécologue. Ces deux examens doivent être pratiqués de manière régulière afin de dépister des anomalies précoces.
Ces gestes sont simples à réaliser, ils ne prennent que quelques minutes mais peuvent sauver une vie.
Examen visuel des seins
Pourquoi ?
Il est important de se familiariser avec sa poitrine afin de pouvoir détecter tout changement au niveau des seins. Apprenez à connaitre l’aspect normal de vos seins afin de rester attentive à toute modification anormale (rougeur, écoulement, modification du mamelon…).
L’examen visuel des seins permet de rechercher une :
Anomalie de la forme du sein
Modification de la coloration de la peau
Anomalie au niveau du mamelon
En pratique, placez-vous devant votre miroir et prenez le temps d’examiner vos seins dans plusieurs postures.
Autopalpation
Pourquoi ?
Plus une tumeur est détectée tôt, plus les chances de guérison d’un cancer du sein sont élevées, c’est pourquoi l’autopalpation des seins peut aider à un dépistage précoce.
Le cancer n’a pas d’âge, il est donc important de réaliser cet examen à partir de 20 ans, tous les mois et de préférence quelques jours après les règles lorsque le tissu mammaire est plus souple.
Si vous n’êtes pas réglée ou ménopausée, choisissez un jour fixe de la semaine, le samedi par exemple ou le 1er jour du mois.
« Une tumeur cancéreuse est souvent dure et impossible à déplacer (comme un pépin de citron). Alors que les grosseurs banales ressemblent plus à des pois, mous. »
L’autopalpation des seins permet :
de déceler des nodules palpables et d’en déterminer la localisation, la taille et la mobilité
d’examiner le mamelon et l’aréole
de palper les ganglions lymphatiques situés dans le creux axillaire et au-dessus de la clavicule.
En pratique après l’examen visuel, procéder à la palpation : autopalpation debout, couchée, pression des mamelons.
Utilisez l’extrémité des 3 doigts pour masser les seins et vos aisselles.
Pressez assez fort pour bien sentir le tissu mammaire.
Il faut palper toute la zone du sein
Utilisez la main droite pour palper le sein gauche et la main gauche pour palper le sein droit.
Effectuez une palpation :
- de bas en haut et de haut en bas - circulaire (en cercle) autour du mamelon, de l’intérieur vers l’extérieur - radiaire en partant du mamelon et en allant vers l’extérieur du sein
En cas de changement éventuel du sein ou de découverte d’une anomalie, il est recommandé consulter son gynécologue ou son médecin généraliste pour une visite de contrôle.