Combattre le cancer du pancréas en période de COVID-19
Il s’agit du cancer dont la mortalité reste encore très élevée, d’une part à cause de sa biologie mais le plus fréquemment, en raison de son diagnostic tardif.
Le cancer du pancréas est le deuxième cancer de l’appareil digestif le plus fréquent, après le cancer colorectal. Sa fréquence augmente tous les ans et il pourrait même devenir la deuxième cause de mortalité par cancer d’ici 2030.
Les facteurs de risque :
- L’obésité
- Le tabagisme
- Les antécédents familiaux de cancer du pancréas
- L’âge > 60 ans
- La pancréatite chronique
- Le diabète (risque accru à long terme, 5 ans et plus)
Les symptômes :
- Diabète d’apparition récente
- Altération du transit intestinal
- Jaunisse
- Amaigrissement inexpliqué
- Douleur abdominale
- Douleur dorsale persistante
- Thrombose veineuse profonde
- Nausée persistante
- Dépression d’apparition récente
Le cancer du pancréas en temps de COVID-19
Plusieurs études ont montré que le pronostic du patient est nettement amélioré si le délai entre les premiers symptômes et le traitement est très rapide.
À l’occasion de la Journée Mondiale dédiée à la sensibilisation au cancer du pancréas, le CHL et ses équipes d’oncologues, de gastroentérologues, de radiologues, de médecins nucléaires et de chirurgiens spécialistes des tumeurs du pancréas et du foie vous informent que, malgré la crise sanitaire actuelle liée à la pandémie du COVID-19, ils sont présents pour prendre en charge les patients, car chaque jour compte dans la prise en charge du cancer du pancréas.
Nos équipes ont une large expérience dans le traitement du cancer du pancréas quel que soit son stade d’évolution: initial, localement avancé, ou métastatique. Elles disposent d’un plateau technique complet pour pouvoir garantir une prise en charge spécialisée, rapide et de pointe.
Le diagnostic et le choix du traitement
Comment est fait le diagnostic ?
Le bilan s’appuie principalement sur un examen clinique, une échographie abdominale et un scanner thoraco-abdomino-pelvien. Il est complété dans certains cas par une écho-endoscopie ou une IRM du foie. La confirmation du diagnostic repose sur l’examen anatomopathologique de tissus prélevés par biopsie ou de la tumeur enlevée au cours d’une chirurgie. Selon les besoins, d’autres examens peuvent être prescrits.
Comment est fait le choix de vos traitements ?
Une équipe médicale de différentes spécialités (oncologue, radiothérapeute, médecin nucléaire, radiologue, gastroentérologue, chirurgiens pancréatique) se réunit lors d’une réunion appelée Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP). Compte tenu de la situation du patient et en s’appuyant sur des référentiels de bonne pratique, ils élaborent une proposition de traitement. Celle-ci est ensuite expliquée au patient au cours d’une consultation du dispositif d’annonce par le médecin. Elle tient compte de l’avis du patient et doit faire l’objet de son accord. Un programme personnalisé de soins (PPS) lui est alors remis. Celui-ci est également envoyé au médecin traitant.
Dans quels cas la chirurgie est-elle indiquée ?
La chirurgie du pancréas peut être indiquée au moment du diagnostic ou plus fréquemment après un traitement néo-adjuvant de quelques mois. Les résections pancréatiques restent des interventions lesquelles doivent être adéquatement préparées.
L'équipe des chirurgiens impliqués dans la chirurgie du pancréas
Comment se préparer à l'intervention ?
- La consultation avec le chirurgien
Le chirurgien explique les objectifs de l'opération, la technique opératoire utilisée (notre équipe peux actuellement proposer une chirurgie par abord mini invasif - laparoscopie au robot - ou un traitement classique dans le cadre d’une chirurgie plus lourde nécessitant la résection et la reconstruction des vaisseaux ou d’autres organes simultanément), les suites et les complications possibles.
- La consultation avec l'anesthésiste
L'intervention est réalisée sous anesthésie générale. La consultation avec l'anesthésiste permet d'évaluer les risques liés à l'anesthésie, en prenant en compte les antécédents médicaux et chirurgicaux du patient.
Le patient devra signaler tout problème de santé, notamment d’éventuels allergies (rhume des foins, allergies aux médicaments, etc.), problèmes respiratoires (asthme, bronchite chronique), problèmes cardiaques (hypertension par exemple), problèmes de coagulation liés à une maladie ou à une prise régulière de médicaments (aspirine, anticoagulants), ainsi que le niveau de consommation d'alcool et de tabac.
Il est prouvé que l'arrêt du tabac quelques semaines avant une intervention réduit les complications postopératoires.
La pré-habilitation
En prévision de l’intervention chirurgicale, un programme spécifique peut être prescrit au patient afin d’améliorer son état nutritionnel (compléments nutritionnels) et sa condition physique (via des séances de kinésithérapie).
Images prises au bloc opératoire