Le Dr Vito de Blasi a récemment rejoint l’équipe des chirurgiens du CHL. Les murs de l’hôpital ne lui sont pas étrangers, il a en effet déjà passé deux ans au Centre lors de sa formation de chirurgien, attiré par la réputation du Dr Azagra en laparoscopie. Son profil de clinicien-chercheur complète à merveille une équipe de pointe.
« Je suis italien, j’ai fait mes études de médecine en Italie, puis j’ai voyagé, me formant auprès de spécialistes de différents pays : San Diego aux Etats Unis, Paris pour un diplôme universitaire hépato-biliaire, Strasbourg en internat, Luxembourg pour la laparoscopie, l’Italie pour ma thèse d’internat. Je suis ensuite retourné à Strasbourg en tant que chef de clinique des hôpitaux universitaires, poste qui m’a permis de combiner une activité universitaire - j’étais en charge de la formation des internes et des externes - et une activité clinique équivalente à celle d’un résident. Juste avant mon retour au Luxembourg, j’ai travaillé au Nouvel Hôpital Civil (NHC) de Strasbourg, en opérant à l’Institut de chirurgie guidé par l’image (IHU) et en menant en parallèle mon activité de recherche au sein de l’Institut de Recherche contre les Cancers de l’Appareil Digestif (IRCAD) où je suis toujours impliqué, en tant qu’expert.
La recherche m’a toujours intéressé : avoir une idée, la développer, vérifier qu’elle est bien juste par des moyens empiriques, puis analyser et décrire ses résultats, c’est un processus qui me convient bien. Et la recherche hépato-biliaire m’intéresse particulièrement – j’ai déjà écrit plusieurs mémoires d’étude sur ce sujet. Mon dernier, c’est un mémoire de thèse de PhD, que j’ai présenté et soutenu cette année. Avec mon équipe, j’ai travaillé sur l’analyse d’un gène connu, un onco-suppresseur, qui serait inhibé par le virus de l’hépatite C (ie ce gène n’agit pas chez des patients atteints de l’hépatite C, qui sont du coup plus à risque de développer un cancer hépato-biliaire). Dans nos recherches, nous avons découvert un micro RNA (un micro fragment d’ADN) qui serait activé par le virus de l’hépatite C et qui, en s’activant, inhiberait l’onco-suppresseur.
Ce sujet de recherche, c’est-à-dire les raisons pour lesquelles se développent un cancer hépato-biliaire, me fascine, et je voudrais pouvoir poursuivre mes recherches : nous avons d’ailleurs une réunion prévue avec l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale en France) en septembre, pour discuter la possibilité d’une nouvelle recherche sur l’hépato carcinome et l’obésité. Au niveau du CHL, nous pourrions faire des prélèvements de biopsies hépatiques pour comprendre pourquoi les gens obèses développent des hépato carcinomes (cancer primitif du foie).
En chirurgie, de nombreuses choses ont déjà été découvertes. Bien entendu, les techniques se perfectionnent au fil des années mais ce n’est pas à ce niveau qu’on pourra faire des progrès révolutionnaires. Par contre, au niveau du croisement entre chirurgie et oncologie, je suis persuadé qu’on peut faire encore beaucoup et le Luxembourg, particulièrement le CHL, m’offre le cadre parfait pour poursuivre mes recherches et mon activité clinique. Je suis sûr qu’il y a ici les moyens pour faire de belles choses… »